Principe dit "de la robe blanche".

C’est le principe que j'ai nommé "de la robe blanche" –
Une jeune fille étrennait une magnifique robe d'un blanc immaculé pour se rendre au bal, d’une coupe si parfaite et d’une étoffe si rare, qu’elle était sûre que sa présence à cette soirée la rendrait aussi merveilleuse que sa tenue. Hélas en chemin, un étourneau s’abandonna sur le devant du vêtement si pur qu’elle semblait si fière de porter, et la jeune fille ne s’aperçut de rien. Dès son arrivée, toute l’attention se porta peu à peu sur elle. Elle s’enorgueillit. Mais plus elle avançait au milieu des convives, plus les regards, les sourires, les mimiques et les chuchotements lui parurent suspects, voire, vexants.
Ayant atteint son groupe d’amis, reprenant confiance en elle, au milieu des siens, elle leur demanda en effectuant une pirouette gracieuse sur la pointes de ses élégants escarpins, sûre de son effet : « alors, comment me trouvez-vous ? – ne suis-je pas follement séduisante ? ».
D’un air gêné, l’une de ses camarades, la prit par le bras gentiment et l’entrainant vers les commodités lui marmonne en pointant le bas du beau vêtement blanc : « Mais regarde, c’est dégueulasse !! - C’est quoi ce truc marron verdâtre en plein milieu de ta robe ? ».
La vie est ainsi faite. On a beau viser l’excellence, il ne suffira que d’un soupçon de manquement, et l’effet sera inverse. On ne retiendra de la chose que le mauvais aspect.